Comme chaque fois qu’il est question de mort, même si ce n’est pas de façon
imminente, le médecin est personnellement concerné. Pourtant, pendant les
études de médecine, tout a été fait pour que son affectivité personnelle
n’intervienne pas (ou le moins possible) dans son activité de médecin. L’accent a
toujours été mis sur la dimension biotechnique de son métier, aux dépens de sa
dimension affective et relationnelle. Plus ou moins explicitement, on lui a fait
comprendre qu’il devait, pour des raisons de sécurité, se conduire en technicien
« froid ». Mais rien ne peut empêcher un médecin de souffrir, fut-il chevronné, par
exemple au moment de l’annonce d’un cancer chez un adolescent. Il en est de
même dans d’autres événements dramatiques. Dans toutes ces circonstances, la
notion de « distance thérapeutique », même si elle reste de rigueur, devient difficile
à gérer.
En tout état de cause, si le médecin aimerait bien oublier qu’il peut
éventuellement être lui-même gravement malade, il ne peut pas oublier que,
comme tout un chacun, il est lui aussi mortel. Ces sentiments, communs chez
toute personne, interviennent, qu’il le veuille ou non, chez le médecin qui
annonce une mauvaise nouvelle.
imminente, le médecin est personnellement concerné. Pourtant, pendant les
études de médecine, tout a été fait pour que son affectivité personnelle
n’intervienne pas (ou le moins possible) dans son activité de médecin. L’accent a
toujours été mis sur la dimension biotechnique de son métier, aux dépens de sa
dimension affective et relationnelle. Plus ou moins explicitement, on lui a fait
comprendre qu’il devait, pour des raisons de sécurité, se conduire en technicien
« froid ». Mais rien ne peut empêcher un médecin de souffrir, fut-il chevronné, par
exemple au moment de l’annonce d’un cancer chez un adolescent. Il en est de
même dans d’autres événements dramatiques. Dans toutes ces circonstances, la
notion de « distance thérapeutique », même si elle reste de rigueur, devient difficile
à gérer.
En tout état de cause, si le médecin aimerait bien oublier qu’il peut
éventuellement être lui-même gravement malade, il ne peut pas oublier que,
comme tout un chacun, il est lui aussi mortel. Ces sentiments, communs chez
toute personne, interviennent, qu’il le veuille ou non, chez le médecin qui
annonce une mauvaise nouvelle.
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